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Portrait de Laurence Rouyer, Fondatrice de l’Orphelinat la Maison du Bonheur

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Portrait de Laurence Rouyer

Introduction

Laurence est une figure emblématique de l’humanitaire en Guinée. En tant que fondatrice d’un orphelinat, la Maison du Bonheur, elle incarne l’engagement et la passion pour le bien-être des enfants en situation de vulnérabilité. Forte de son expérience en France et animée par une profonde vocation humanitaire, Laurence a su créer un refuge sécurisé et stimulant pour de nombreux orphelins. Sa détermination et son expertise ont permis de transformer la vie de ces enfants, leur offrant non seulement un abri, mais aussi des perspectives d’avenir prometteuses.

Un Engagement Précoce dans le Social en France

Les Études et la Formation Initiale

Laurence a grandi en France, où elle développe très tôt un intérêt pour les questions sociales. Après l’obtention de son baccalauréat professionnel, elle s’oriente rapidement vers l’accompagnement social. Sa formation initiale lui fournit une solide base théorique et pratique, indispensable pour s’engager dans ce secteur.

Les Premières Expériences Professionnelles

Poursuivant également des études de droit, Laurence effectue de nombreuses missions dans diverses structures. Ces expériences sont déterminantes, lui permettant de travailler avec des publics variés : enfants en difficulté, familles précaires, personnes âgées et sans-abri. À travers ces missions, elle développe une compréhension approfondie des enjeux sociaux et des défis que rencontrent les populations vulnérables.

Laurence fera de l’accompagnement social dans plusieurs associations et centres d’hébergement d’urgence en France. Son travail consiste principalement à accompagner les familles en difficulté, à coordonner des interventions sociales et à mettre en place des projets de soutien communautaire. Ces premières années de carrière lui permettent de se forger une solide réputation de professionnelle dévouée et compétente.

Une Nouvelle Aventure en Guinée

Une Rencontre Déterminante et un Nouveau Départ en 2010

En 2010, Laurence fait une rencontre qui va changer sa vie. Parmi ses nombreuses relations, tissées au fil du temps, à l’âge de 40 ans, elle fait la connaissance d’un Africain engagé dans des projets de développement en Guinée. C’est ainsi qu’ils vont créer ensemble la première association humanitaire et organiser plusieurs déplacements dans le pays pour concrétiser des projets en faveur des enfants démunis.

En 2013 leur route se sépare pour des raisons personnelles et Laurence décide finalement de laisser la France derrière elle pour s’engager véritablement sur des actions humanitaires en Guinée.

Elle décide donc de s’y installer en janvier 2014, où elle prend un nouveau départ, marquant l’aboutissement de sa vocation première (elle avait toujours rêvé de participer à des actions en Afrique noire), et le début d’une aventure humaine extraordinaire.

La Création d’un Orphelinat en Juillet 2016 : La Maison du Bonheur

En Guinée, Laurence identifie rapidement un besoin criant de soutien pour les enfants orphelins et abandonnés. Seule et avec détermination, elle fonde un orphelinat dans la banlieue de Conakry, la capitale. Ce premier foyer accueille des bébés dès la naissance, des filles et des garçons de tous âges, leur offrant un environnement sûr et aimant.

Au fil du temps, les enfants grandissant, Laurence crée un second foyer qui va séparer les garçons à partir de 7 ans. Ensemble, ces deux foyers forment un réseau de soutien crucial pour les enfants sans famille, leur offrant non seulement un abri, mais aussi des soins, une éducation et des perspectives d’avenir.

Les Défis et Réalisations Quotidiennes

Assurer les Besoins Essentiels

L’un des principaux défis de Laurence est de garantir que chaque enfant bénéficie des besoins essentiels. Les orphelinats offrent trois repas par jour, un exploit en soi dans un contexte où les ressources peuvent être limitées. De plus, dès l’âge de 6 ans, les enfants sont scolarisés dans une école privée, leur assurant une éducation de qualité qui leur « ouvrira des portes ».

Une journée-type à l’orphelinat

Pendant l’année solaire :

          6h les enfants se lèvent et font leur toilette. Les plus grands font la prière.

          7h petit déjeuner

          7h30 départ pour l’école. Le matin, des éducatrices s’occupent des bébés et organisent des activités en fonction des âges.

          14h retour des enfants, puis repas

          14H30 chacun a sa tâche de ménage à faire

          15H30 repos ou sieste jusqu’à 17h

          17h toilette des bébés et début des révisions ou des devoirs pour les plus grands

          19h repas des bébés pendant que les plus grands vont se doucher

          20h repas des grands ensuite activités libres ou télé si c’est le week-end

          21h coucher des bébés

          22h en semaine tout le monde rentre et essaye d’aller se coucher, mais parfois la chaleur empêche les plus grands de dormir tout de suite

          Durant le week-end, les adolescents peuvent veiller jusqu’à 23/0h maximum.

          Tous les lundi et mardi, en soirée, il y a cours d’Arabe et tous les dimanches cours d’informatique

 

Pendant les heures creuses et les vacances, différentes activités périscolaires (ateliers artistiques et séances de sport), ludiques ou des révisions sont organisées. Les enfants bénéficient aussi de cours d’Arabe pour les Musulmans et de cours de catéchisme pour les Chrétiens, moins nombreux évidemment puisque la Guinée est un pays majoritairement musulman.

Les Soins de Santé

L’orphelinat dispose d’une infirmerie et d’une infirmière dédiée pour les premiers soins et les urgences médicales. Laurence a noué des partenariats avec des professionnels de santé locaux pour s’assurer que les enfants reçoivent des soins médicaux réguliers. La santé physique et mentale des enfants est une priorité, et des programmes de soutien psychologique sont mis en place pour les aider à surmonter les traumatismes et à se reconstruire.

La Mobilisation des Ressources

Assurer un financement suffisant pour le fonctionnement des orphelinats est un défi constant. Laurence consacre une grande partie de son temps à la recherche de fonds et à l’établissement de partenariats avec des ONG et des donateurs, car elle ne bénéficie d’aucune aide régulière, ni d’aucun soutien de l’État. Il faut aussi savoir qu’en Guinée, ou même en Afrique en général, le bénévolat n’existe pas et tous les encadrants reçoivent un revenu mensuel, qui est une charge majeure pour les petites institutions comme la sienne.

L’association « Eau Z’Enfants » joue donc un rôle crucial dans ce cadre, fournissant un soutien financier et logistique indispensable (des denrées alimentaires tous les mois, création d’une salle informatique avec professeur dédié, installation de panneaux solaires, organisation de repas festifs et de sorties pour les enfants…).

Un projet, entre autres, en partenariat avec l’association, a été particulièrement fructueux : la création d’une laverie, qui génère des revenus réguliers pour l’orphelinat. Cette initiative permet non seulement de couvrir une partie des dépenses, mais aussi de fournir une formation professionnelle aux adolescents, les préparant à une vie autonome.

 

Laurence joue donc un rôle crucial dans l’évolution des enfants « : Je suis non seulement la maman de ces enfants, mais je suis aussi la psychologue, l’infirmière parfois, la gestionnaire, l’éducatrice aussi, etc… », aime-t-elle à rappeler.

Une Vision d'Avenir et des Projets Ambitieux

L’Éducation et l’Autonomisation

Laurence croit fermement que l’éducation est la clé pour briser le cycle de la pauvreté. Elle a mis en place des programmes éducatifs complets, allant de la scolarisation des jeunes enfants à des ateliers de formation professionnelle pour les adolescents. Certains poursuivront leurs études à l’université, tandis que d’autres se tourneront vers des métiers manuels.

Pour ces derniers, Laurence envisage de développer des programmes de formation professionnelle au sein des foyers. Elle travaille activement à mobiliser des soutiens financiers et des partenariats pour offrir des formations en couture, menuiserie, agriculture et autres compétences pratiques. Ces initiatives visent à préparer les enfants à une vie indépendante et productive.

L’Expansion et les Projets Futurs

« L’orphelinat est un projet élaboré : ce n’est pas qu’un « simple » orphelinat. Il est une porte de secours pour la majeure partie de ces enfants, qui étaient démunis et notre objectif prend de l’ampleur au fur et à mesure que les enfants grandissent. Rien n’est figé et nous sommes en constante évolution pour améliorer les conditions de vie de nos enfants », nous confie-t-elle.

Laurence ne compte pas s’arrêter là. Elle envisage d’ouvrir d’autres foyers dans différentes régions de Guinée, afin d’élargir l’impact de son travail. Son objectif est de créer un réseau de soutien pour les enfants orphelins et abandonnés à travers tout le pays. De plus, elle travaille sur des projets visant à renforcer les capacités des familles et des communautés locales, avec l’espoir de prévenir les situations qui conduisent à l’abandon des enfants.

Les témoignages des enfants qu’elle a aidés sont particulièrement émouvants et témoignent de l’impact profond de son travail. Beaucoup de ces enfants, aujourd’hui adultes, continuent de considérer Laurence comme une figure maternelle et une source d’inspiration.

Conclusion

Laurence est une femme dont le parcours est à la fois inspirant et exemplaire. De ses débuts en France, puis à la tête d’un orphelinat en Guinée, elle a démontré une détermination sans faille pour améliorer la vie de près de 200 enfants guinéens en situation de vulnérabilité depuis 2016. Son travail acharné, son dévouement et sa vision claire ont permis de créer un environnement où les enfants peuvent s’épanouir et rêver d’un avenir meilleur. Laurence continue d’œuvrer avec passion, en gardant toujours en tête que chaque enfant mérite amour, sécurité et une chance de réussir dans la vie.

Encore un grand merci à tous nos donateurs, nos collaborateurs et partenaires !

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